Les contrôleurs aériens veillent aussi à l’efficacité du trafic, au bénéfice de l’environnement
Avant le départ, grâce à un échange d’information entre tous les intervenants à l’aéroport via une application de skeyes, les contrôleurs autorisent l’allumage des moteurs. Le démarrage de l’avion au bon moment économise déjà du carburant. Il faut évidemment que l’avion soit fin prêt, que les pilotes ait examiné les principaux point de sécurité, que l’avion soit nettoyé, que tous les passagers soient embarqués, les bagages et le fret éventuel en soute, et que le plein de carburant soit fait. En 2022, 92,5 % des avions au départ à Brussels Airport ont reçu l’autorisation d’allumer leurs moteurs dans l’horaire prévu (TSAT – Target Start-up Approval Time). Il s’agit d’une belle performance pour skeyes et ses partenaires des services aéroportuaires.
Ensuite, ils guident l’avion sur les voies de circulation de la manière la plus efficace en assurant la fluidité du trafic au sol afin que l’avion puisse décoller aussi rapidement que possible. En 2022, 99,8 % des avions à Brussels Airport ont effectué leur déplacement entre la piste et leur stand dans un temps inférieur au temps moyen nécessaire (VTT – Variable Taxi Time). Cette performance est le fait de la compétence des contrôleurs aériens de skeyes.
Quand l’avion est en route, le contrôleur peut, en fonction du trafic, proposer des routes plus directes aux avions afin de limiter le temps de vol et la consommation. Récemment, skeyes a développé un outil qui permet de prédire la charge de trafic et ainsi encore mieux gérer les flux, le TCAST (Traffic Complexity Assessment and Simulation Tool). L’espace aérien belge est l’un des plus complexes en Europe en raison de sa densité et de sa structure avec 6 aéroports et des zones militaires dans un espace relativement réduit pour l’aviation.
Enfin, à l’approche des avions vers l’aéroport de destination, le contrôleur peut indiquer aux pilotes de suivre une descente continue, appelée CDO. La CDO est une technique de vol durant laquelle l’avion descend vers la piste de manière continue avec une puissance moteur minimale, en planant en quelque sorte. Contrairement à une approche classique, il n’y a pas de paliers où le pilote doit remettre les gaz. L’approche CDO économise donc pas mal de carburant et limite ainsi les émissions de CO2 ainsi que le bruit. La CDO n’est pas toujours possible à exécuter en raison des conditions de trafic.
79% des atterrissages ont suivi la procédure d’atterrissage vert à Brussels Airport en 2022, 56% à Brussels South Charleroi Airport et 60% à Liege Airport.
Toutes ces techniques utilisées par le contrôleurs visent à augmenter l’efficacité du trafic aérien et donc à limiter son impact sur l’environnement.